Aujourd’hui, psychiatres et psychothérapeutes parlent de plus en plus d’« éco-anxiété », pour traduire ces troubles diffus que crée la perspectives des cataclysmes écologiques, du changement climatique, de la destruction de la bio-diversité, et qu’accompagne une sorte de constat d’impuissance. Est-ce qu’un sentiment de culpabilité ne vient-il pas aussi s’y nicher ? Des maux infligés à la nature, l’homme peut-il se dire innocent ? Si les catastrophes écologiques annoncées mettent en cause la responsabilité de tous, si elles exigent la mise en pratique d’une politique, cette politique peut-elle se fonder sur la culpabilité ?
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Conversation // De quoi serions-nous coupables ? Politiques de la culpabilité
Raphael Zagury-Orly, Catherine Larrère, Camille de Toledo