« La liberté – Le débat des générations futures » – avril 2022
On croit avoir dit le dernier mot quand, spontanément, on avance qu’être libre, c’est faire ce qu’on veut, ou que la liberté de l’un s’arrête où commence celle de l’autre…
JEUDI 7 AVRIL
19h – 21h
Lycée Technique et Hôtelier de Monaco
7 Allée Lazare Sauvaigo
98000 Monaco
La liberté. Le débat des générations futures
CONVERSATION
Présentée par Raphael ZAGURY-ORLY, membre fondateur philosophe
Avec
Marc CRÉPON, philosophe
Marie GARRAU, philosophe
Laurence JOSEPH, psychologue et psychanalyste
Maxime ROVERE, philosophe et historien de la philosophie
On croit avoir dit le dernier mot quand, spontanément, on avance qu’être libre, c’est faire ce qu’on veut, ou que la liberté de l’un s’arrête où commence celle de l’autre. En réalité, les choses sont moins simples. Qu’opposera-t-on au voleur ou au violeur s’ils soutiennent qu’ils étaient libres de vouloir voler et violer ? Certes, la loi, civile ou morale, met un frein à cette liberté/licence individuelle. Mais est-ce assez ? Si de plus on conçoit que la liberté de l’un s’arrête où commence celle de l’autre, aura-t-on une société, une communauté, une organisation de vie commune qui ne soient autres qu’une table de billards où les boules, closes, « autonomes », ne feraient que s’entrechoquer, cogner les unes contre les autres ? Et, s’il en était ainsi, que seraient une chorale, un sport collectif, un journal, une entreprise, une association, une communauté ? Peut-on hasarder que la liberté consisterait non à faire ce qu’on veut mais à vouloir ce qu’on fait, d’une volonté réfléchie et concordée, et que la liberté de l’un, au lieu de s’arrêter à celle de l’autre, commencerait avec celle de l’autre, au point qu’on ne serait pas libre si l’autre ne l’était pas ?
Après s’être rendus en Résidence dans les lycées, et avoir discuté de ces questions avec les élèves, les philosophes invités auront certainement su séparer le bon grain de l’ivraie, les préjugés des savoirs : à partir de là, quelles théories de la liberté, peut-être plus complexes, mais certainement plus justes, pourraient-ils élaborer ?
Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l’Institution François d’Assise – Nicolas Barré et du Lycée Albert Ier de Monaco.