Chacun a son langage pour exprimer ses propres Ă©motions, ses joie, ses craintes, sa rage, ses soucis⊠Mais ce langage peut ne pas relever dâun dialogue, ne pas faire lâobjet dâune maĂźtrise et sourdre des zones les plus opaques et profondes de la conscience. Lâenfant, avant mĂȘme quâil puisse ĂȘtre capable de parler et verbaliser, traduit « ce qui lui arrive » par des gestes, des mimiques, des attitudes, des postures, souvent des rĂȘves ou des cauchemars. Il le fait aussi en « gribouillant », en traçant sur des feuilles des traits qui ne sont jamais insignifiants, en dessinant. Quelle que soit la façon dont on lâexamine, le dessin dâenfant apparaĂźt toujours comme une expression Ă©motive, de qualitĂ© artistique parfois, liĂ©e Ă des dynamiques inconsciences et, pour cela, rĂ©vĂ©latrice. Pour la psychologie et la psychanalyse, il se prĂ©sente â ce dont les parents peuvent faire trĂ©sor â comme un outil privilĂ©giĂ© pour comprendre le dĂ©veloppement affectif et mental des enfants, approcher leur monde intĂ©rieur.