S’il a souvent été interrogé du point de vue symbolique (image de la médiation entre ciel et terre, de la résistance, de l’abondance, de la quiétude, de l’immobilité, de la sagesse, de la « droiture »…), si l’on n’a jamais cessé de louer ses vertus biologiques (porteur d’oxygène, de chlorophylle, de cellulose, auteur de la protection hydro-géologique, source de vie, de protection, de transformation, d’éternel renouveau…) et s’il est l’archétype qui peuple le folklore, les mythes, les fables – l’arbre fait aujourd’hui l’objet de l’attention philosophique, au même titre, dans une perspective dés-anthropologisée, que l’animal. Y aurait-il, dans l’arbre, d’autres vérités sur notre monde, sur la nature qu’il nous échoit de protéger, sur notre condition d’êtres vivants parmi les vivants, que celles que l’esprit humain peut produire?
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Table ronde // L’arbre. Plus humain que l’humain ?
Jacques Tassin, Emanuele Coccia, Arnaud Gonzague