Fatigue et effondrement // Eric Fiat

Journées « La santé »

Philo TV

Présenté par Robert MAGGIORI, philosophe membre fondateur des Rencontres Philosophiques de Monaco

Avec Eric FIAT, philosophe

Il est certes des « bonnes fatigues » – celles qui suivent, compensent et rĂ©compensent l’effort, qui permettent au corps et Ă  l’esprit Ă©puisĂ©s par le travail, l’excĂšs de concentration ou le dĂ©fi sportif de «se reprendre» et retrouver, renouvelĂ©es, leurs Ă©nergies. Chaque acte de la vie a sa fatigue propre ­ et si l’on se fatigue de faire, d’en avoir trop fait, ou de n’avoir rien Ă  faire, il existe aussi de «mauvaises fatigues», qu’aucune dĂ©pense d’énergie ne justifie: la fatigue d’ĂȘtre au monde, la nausĂ©e d’ĂȘtre lĂ  ou de pas ĂȘtre lĂ  oĂč il faudrait ĂȘtre, le sentiment d’absurditĂ©, ou cet Ă©puisement de l’existence auquel rĂ©duisent le deuil, le dĂ©sespoir, les caresses qu’on n’a pas reçues, les mots qu’on aurait aimĂ© entendre, la solitude, la confiance trahie. Elles naissent du plus profond de l’ñme de l’individu. Peuvent-elles ĂȘtre partagĂ©es ? Autrement dit, existe-il aussi des fatigues sociales, dans des communautĂ©s humaines confrontĂ©es Ă  la kyrielle de crises, politiques, Ă©conomiques, sanitaires, Ă©cologiques, qui minent leur prĂ©sent et offusquent leur avenir mĂȘme?

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