En lien avec l’exposition « Santo Sospir. Mauro Restiffe / Jean Cocteau » présentée à la Villa Sauber, le Nouveau Musée National de Monaco et les Rencontres Philosophiques, en collaboration avec Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, animent une soirée autour du cinéma de Jean Cocteau, placée sous le signe du rêve.
De la rêverie érotique de « L’ Après-midi d’un faune », chorégraphiée en 1912 par Nijinski sur un argument de Cocteau, aux murs tatoués de la Villa Santo Sospir, peuplée de dormeurs lascifs, l’œuvre littéraire, graphique et picturale du poète a toujours été intimement liée au songe.
Il s’agit pour lui de produire une forme poétique imitant les mécanismes du rêve, trompant intentionnellement son lecteur / spectateur afin qu’il ne puisse plus discerner les limites du rêve et de la réalité.
Son œuvre cinématographique n’échappe pas à cette intention.
En introduction du Testament d’Orphée, son dernier long-métrage, Cocteau déclarait :
« Le privilège du cinématographe, c’est qu’il permet à un grand nombre de personnes de rêver ensemble le même rêve et de montrer en outre avec la rigueur du réalisme les fantasmes de l’irréalité. »
En première partie de soirée, Raphael Zagury-Orly, philosophe et membre fondateur des Rencontres Philosophiques, présentera « HÉLÈNE CIXOUS. Le rêve. Un entretien avec Raphael Zagury-Orly. Filmé par Alain Fleischer », un portrait tourné en septembre 2023 dans l’appartement parisien de l’écrivaine, dramaturge et auteure de « Rêve je te dis », publié en 2003 et « Rêvoir », publié en 2021. Après la projection, le philosophe prendra la parole au sujet de ce qui peut lier les écritures et les univers d’Hélène Cixous et de Jean Cocteau.
En seconde partie, Célia Bernasconi, conservatrice en chef du NMNM et commissaire de l’exposition « Santo Sospir. Mauro Restiffe / Jean Cocteau » et Dominique Païni, essayiste et commissaire de l’exposition « Cocteau sur le fil du siècle » au Centre Pompidou en 2003, introduiront « Le Sang d’un poète », premier film de Jean Cocteau.
Tourné en 1930, « Le Sang d’un poète » est qualifié par son auteur de « descente en soi-même, une manière d’employer le mécanisme du rêve sans dormir, une bougie maladroite, souvent éteinte par quelque souffle, promenée dans la grande nuit du corps humain. »
Tourné en 1930, « Le Sang d’un poète » est qualifié par son auteur de « descente en soi-même, une manière d’employer le mécanisme du rêve sans dormir, une bougie maladroite, souvent éteinte par quelque souffle, promenée dans la grande nuit du corps humain. »
Durant l’entracte, Le Comptoir proposera un service de restauration au bar du théâtre.
Une visite de l’exposition par l’artiste Mauro Restiffe et Célia Bernasconi se tiendra le même jour à 16h30 à la Villa Sauber, 17 avenue Princesse Grace.