Que peut la philosophie face aux manifestations innombrables de la violence ? Peut-elle se satisfaire de les décrire, d’en expliquer les causes et les effets ou d’expliciter en quoi sont-elles capables d’abîmer l’humain ? Certes, la philosophie ne saurait se passer de l’exigence d’analyser les multiples violences qui nous traversent. Mais peut-elle s’en tenir à cette activité explicative et descriptive ? Ne doit-elle pas aussi offrir des possibilités, proposer des pistes, suggérer des passages où poindrait une sortie de la violence ? N’est-ce pas là justement la tâche, voire l’espoir de la philosophie : ouvrir pour l’humain la voie vers un monde au-delà de la violence ?