« Je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu’un pilote en son navire… mais lui suis conjoint très étroitement, et tellement confondu et mêlé que je compose un seul tout avec lui » écrit Descartes. Mais est-ce par l’entendement qu’on le réalise ? La « preuve » de cette « fusion » n’est-elle pas dans la souffrance elle-même ? À quelles expériences de pensée ouvre le corps qui souffre, le corps privé de certaines de ses fonctions, le corps handicapé, le corps fatigué, diminué ? Le corps n’est-il jamais vraiment senti et pensé que lorsqu’il impose ses douleurs psychiques ou physiques ?