Qu’est-ce qu’un atelier de philosophie ?
C’est une discussion entre enfants. Mais ce n’est pas n’importe quelle discussion !
A partir des œuvres découvertes lors de la visite de l’exposition Pier Paolo Calzolari, les enfants discutent librement entre eux des questions de philosophie que la visite soulève. Sur ces questions, il y a beaucoup à dire et c’est pourquoi les enfants prennent plaisir à philosopher.
Dire ce que l’on pense et penser ce que l’on dit.
Au cours d’un atelier de philosophie, il n’est jamais question d’imposer aux enfants une seule façon de penser. Au contraire, avec l’aide d’une philosophe, les enfants apprennent à réfléchir, à écouter les autres et à exprimer leurs propres idées, à émettre des hypothèses et à interpréter le monde. Les ateliers de philosophie sont une pratique de l’écoute et offrent aux enfants la possibilité de mieux se connaitre tout en développant de la tolérance vis-à-vis des autres et de leurs différences.
LE TEMPS (jour 1)
Le temps est un thème essentiel en philosophie.
Il offre le cadre dans lequel notre vie s’accomplit, il est le rythme constant et irrégulier de nos existences, il est partie intégrante de l’expérience que nous faisons de la vie, même si parfois nous avons tendance à l’oublier.
Grâce à plusieurs œuvres de l’exposition, nous discuterons de la façon dont le temps transforme les choses. Lorsque le temps s’écoule, qu’est-ce qui passe ? Grâce à quels changements en prenons-nous conscience ? Est-ce que le temps transforme seulement les choses matérielles ou bien aussi les êtres humains ?
Lorsque le temps passe, le sentons-nous, le mesurons-nous ? Quels sont les différentes dimensions du temps ? Est-ce en le représentant, en le regardant s’écouler sur des horloges que nous savons que le temps est passé ? Lorsque le temps transforme les choses, qu’arrive-t-il à la forme initiale ? Le futur existe-il, ou bien est-ce une illusion, un rêve ?
LE RÊVE (jour 2)
Le rêve est un thème qui intrigue la philosophie parce qu’il interroge la notion de vérité chère à la philosophie.
Il est considéré tantôt comme une illusion dont il faudrait se méfier, tantôt comme une version anormale ou inhabituelle de la réalité qui ouvre les portes à la liberté et à l’imaginaire. Monde sans repère, propice à la création, le rêve éveillé est-il une version transformée de la réalité ?
Qu’est-ce qui « fait rêver » ? Est-ce que le rêve existe en dehors de nous ou est-ce qu’il faut un rêveur pour que le rêve soit ? A la frontière du conscient et de l’inconscient, le rêve interroge aussi notre identité autant qu’il la constitue. Comment l’œuvre d’art et l’artiste traitent du rêve et de l’imaginaire pour faire embarquer le spectateur dans un voyage dont il sera aussi acteur ?
