Le phénomène de la violence a toujours accompagné l’histoire de l’humanité : violence politique, religieuse, sociale, économique, voire discursive. Les êtres humains n’ont cessé de se faire violence, et ce même lorsqu’ils prétendaient l’éradiquer en cherchant à dispenser le bien. Convaincu cependant de la possibilité de maîtriser, légitimer ou tout bonnement d’enrayer la violence, l’homme a toujours cherché à comprendre sa source ou son origine, ce qui l’agence et l’entraîne, ce qui la fait perdurer et persévérer dans son histoire. D’où provient notre propension quasi naturelle à la violence ? À quelles conditions la violence arrive-t-elle à s’immiscer dans l’agir humain ? Pourquoi l’homme recourt-il, en connaissance de cause ou involontairement, à la violence pour faire avancer ses desseins ? La violence peut-elle être révoquée ou bien constitue-t-elle une indéracinable et ineffaçable marque de l’humanité ?
Notre série d’Ateliers philosophiques « Répondre de la violence » entendra déployer dans un premier temps les origines de celle-ci en explorant chacun de ses lieux de manifestation – violence intime et secrète, violence politique, esthétiques de la violence, violence langagière, violence et nature – et proposant des pistes pour en sortir. Nous inviterons philosophes, psychanalystes et historiens tout au long de l’année afin de penser ensemble ce qu’est la violence.